En 1966, Sylvette Amy, jeune ballerine travaillant alors dans un cabinet d’architecte, et son époux Raymond diplômé des Beaux Arts d’Aix en Provence en poste au CNRS de Marseille, décident ensemble de créer un atelier dans lequel ils pourront exprimer leur attachement à la création d’une part mais à la Provence et ses traditions surtout. C’est ainsi qu’ils ouvrent leur Atelier de Santons : les Santons Sylvette Amy.
Raymond exprime ses talents dans le modelage de chacun des personnages emblématiques de la crèche provençale. De la sainte famille aux personnages provençaux il laisse aller son inspiration qu’il puise autour de lui.
Il a toujours était coutume de dire que le santonnier s’inspirait de ses proches pour modeler le visage de ses santons. Et Raymond n’a pas faillit à cette tradition. Aussi l’on peut reconnaître sous les traits d’une marchande de fleurs ceux de son épouse Sylvette, ou sous ceux du berger ses propres traits. Mais le personnage pour lequel il s’est le plus inspiré de sa famille est celui de La Margarido, santon emblématique de la crèche provençale, auquel il a donné les traits de sa grand-mère paternelle bien-aimée.
Mais le santon n’est pas qu’une sculpture bien inspirée, il est aussi le reflet d’une tradition vestimentaire des temps passés, emblème de notre folklore méridional. Car si l’habit ne fait pas le moine c’est bien le costume qui fait le santon. Et c’est à la confection de chaque élément des costumes et accessoires que Sylvette met à profit ses talents de couturière hérités des femmes de sa famille.
Elle va s’attacher aux moindres détails, de la dentelle soigneusement cousue aux manches des chemisiers des femmes, aux galons des gilets des hommes. Rien n’est laissé au hasard. Chaque plissé de châle, de coiffe et jusqu’à ce que le dernier accessoire soit posé, Sylvette Amy créé des santons fidèles à la tradition.